dimanche 14 juin 2009

La Boite Noire

Durant les prochaines semaines, je vous présenterai des extraits de ma première nouvelle...
N' hesitez pas à me faire part de vos sentiments.






Par Faïzath Traoré-Paraïso

Or une fois qu’il fut bien convaincu de la sottise et ânerie du prieur, il réussissait assez ordinairement en appelant noir ce qui était blanc, et blanc ce qui était noir.
Lichtenberg.





Cosimo m’adorait mais détestait les hommes et les sermons.
À dix-sept ans, il savait que je rêvais d’angles de télégrammes et d’héroïsme.
Lorsque je l’ai rencontré, une période intense s’ouvrit. Paris était un champ à parcourir face à deux miroirs plein de failles, nous avions dix-sept années de vie à mesurer.
Cosimo était très beau, il rendait invisible les perdants.

Ce fut évident que cette fièvre-là, nous la voulions. Nous désirions celle qui aurait fondue le fer en nous. À cet âge-là, j’étais en fer.
En regardant sa main, je tournais une page de ma vie. Devant moi, son cou ouvrait le début d’une tentation, c’était une invasion au millimètre près, un coup de foudre.
Jeunes et paralysés, nous étions deux inconnus sincères.


J’étais amoureuse, première fois amoureuse.
Ensemble, Cosimo et moi plongeâmes dans les sentiments. Ensemble.
Pour affronter la réalité, je rêvais d’un séisme attachant, j’ai rencontré Cosimo, et il semble briller comme un fil d’argent. Je suis Rose.


« N’oublie jamais que je suis noir ! dit Cosimo. » Avec vingt-cinq degrés dehors, il dit avoir froid, je ne le comprends pas et il ne comprend pas que je le trouve un peu frileux ! C’est vrai qu’il m’est plus facile de parler du bassin d’Arcachon que de Bamako. Il y a deux ans, je suis allée en Afrique pour la première fois, culturellement j’étais affaiblie, et physiquement décomposée.
Je fus victime des anophèles, ceux qui dévorent les jeunes touristes. La bataille des insectes contre les étrangers ne tarda pas, et ceux qui n’eurent aucune affinité se frittèrent.
J’ai fini à l’hôpital perfusé pendant dix jours parce que les moustiques avaient faim.

1 commentaire:

  1. La vie de chacun de nous n’est pas une tentative d’aimer, elle est l’unique essai.

    Tu te souviens ce sont les premiers mots de P.Q que tu m'ai lu

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